Analyse intermédiaire des partenariats européens
Publication d’un rapport de 407 pages pour éclairer les discussions stratégiques sur l’efficacité de la nouvelle approche
Les partenariats européens sont un instrument clé pour la mise en œuvre d’Horizon Europe et de l’Espace européen de la recherche (EER). Ils permettent à l’UE de s’associer à des partenaires publics et privés pour accompagner notamment les transitions verte et numérique et renforcer la résilience de l’Europe.
Depuis 2004, 9,1 milliards d’euros ont été mobilisés par les États membres et associés ainsi que l’Union Européenne pour plus de 9 350 projets transnationaux, et les partenariats sont considérés comme une des réussites phare de l’Espace Européen de Recherche ces 20 dernières années.
Un Rapport biennal de suivi (BMR) sur les partenariats dans Horizon Europe a été publié récemment pour rendre compte de la performance des partenariats européens, guider leur mise en œuvre et éclairer les discussions stratégiques sur l’efficacité de la nouvelle approche politique dans le cadre de Horizon Europe.
Ce rapport de 407 pages analyse les contributions des partenariats à la réalisation des objectifs de l’UE et leurs impacts à la fois individuels et collectifs. Un cadre, des objectifs et des indicateurs de performance clés avaient été définis ex ante .
En effet, dans Horizon Europe, la volonté est que les partenariats aient encore plus d’impact et contribuent encore plus fortement aux priorités de l’UE en matière de transition verte et numérique et de résilience. Les principales contributions des partenariats européens sont observées pour les Objectifs de Développement Durable #13 Action pour le climat, #9 Industrie, innovation et infrastructure, #8 Travail décent et croissance économique, #12 Consommation et production responsables, #11 Villes et communautés durables, et #3 Santé et bien-être.
En termes de contributions nationales, l’Allemagne arrive en tête des contributeurs aux appels conjoints, avec 528 millions d’euros durant Horizon 2020. La France est le deuxième pays du classement avec 230 millions d’euros. Cependant, lorsque ces contributions sont ramenées au nombre de chercheurs (ETP), ce sont Chypre et l’Islande qui apparaissent en tête.
La France s’est fortement engagée pour les Partenariats européens, grâce à une solide communauté de la recherche et de l’innovation, et à l’engagement des institutions nationales : l’Agence nationale de la recherche (ANR) a décidé d’orienter une partie substantielle des fonds « pour l’environnement » vers des appels internationaux multilatéraux liés, par exemple, les JPI FACCE, Climat, Océans et Water JPIs ainsi que d’autres programmes tels que les ERA-NETs Biodiversa (I-II-III) et les appels Belmont Forum.
La France considère en effet la collaboration transnationale comme clé et les partenariats sont mis en avant comme un des moyens pour les chercheurs Français de participer à des projets collaboratifs transnationaux via les agences nationales de financement. Les taux de succès Français dans ces programmes vont de 20% (cPPP et reste de H2020) à plus de 35% dans les JU (entreprises conjointes). En effet, note le rapport, la France a été particulièrement proactive dans le cadre d’ECSEL avec la mise à disposition de fonds nationaux complémentaires à l’enveloppe européenne. La France s’est également fortement impliquée dans des partenariats répondant à des enjeux sociétaux et technologiques, tels que la santé, les transports et les TIC. Cette priorité restera, notamment via le PIA4, et le rapport reconnait que les efforts nationaux sont déterminants, et plus particulièrement les synergies entre les contributions nationales, régionales et de l’Union.