L’innovation reste au cœur des entreprises et porte l’accent sur l’environnement
Selon l’INSEE, près de la moitié des entreprises de 10 salariés ou plus a innové entre 2018 et 2020. Quelles démarcations au sein de ces entreprises ?
Un marquage entre les secteurs
L’INSEE a récemment publié une enquête sur l’innovation dans les entreprises qui montre des différences notables entre les secteurs. En effet, le domaine de l’information-communication fait office de leader avec 74% d’entreprises innovantes, suivi par les activité spécialisées, scientifiques et techniques (56%), l’industrie (54%) et l’assurance (52%). Les « mauvais élèves » de l’innovation sont la construction (37%), le transport (40%) et l’hébergement-restauration (43%) parmi lesquels la part d’entreprises innovantes demeure plus faible.
Au sein de ces secteurs, l’INSEE observe un second marqueur, la méthode d’innovation : en procédés ou en produit, et constate une fréquence plus élevée d’innovation en procédés de manière générale (41% en moyenne contre 21% pour l’innovation en produits).
La dépense réalisée par les entreprises est également disparate en fonction des secteurs d’activités. Là où en moyenne, les entreprises innovantes dédient 8% de leurs chiffres d’affaires aux activités d’innovations, cette dépense atteint 17% du CA pour les entreprises de l’information-communication et 10% pour les activités spécialisées, scientifiques et techniques.
Une innovation portée sur l’environnement
Plus d’un tiers de entreprises innovantes considère que leurs innovations ont contribuées à la protection de l’environnement avec des efforts notamment sur la consommation d’énergie, l’empreinte carbone ou le recyclage. Cette contribution environnementale est majoritairement portée par les entreprises de l’industrie et l’hébergement-restauration.
Les freins de l’innovation
La crise sanitaire a amené près d’un tiers des entreprises à bousculer leurs activités d’innovations. Certains secteurs tels que l’information-communication ou les activités financières et d’assurance ont été contraints de précipiter ou de prévoir l’introduction d’innovations. D’autres, plus fragiles face à la crise, tels que l’hébergement-restauration et l’industrie ont dû freiner leurs projets d’innovations.
Pour environ un quart des entreprises, l’innovation n’est pas au cœur des préoccupations. Ces entreprises évoquent différents facteurs tels que l’existence d’autres priorités, les coûts et le manque de personnel qualifié.