Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche présente le rôle des infrastructures de recherche (IR) dans le domaine du climat, de la transition énergétique et du développement durable
Les infrastructures de recherche du domaine sciences du système Terre et de l’environnement (SST & ENV), comprennent 20 000 chercheurs, enseignants-chercheurs et ingénieurs, qui se concentrent sur les enjeux liés au climat, à la transition écologique et au développement durable. Leur objectif est d’étudier les changements globaux, leurs impacts, ainsi que les solutions pour la transition écologique et le développement durable pour mieux s’adapter au changement climatique.
Ces infrastructures ont un impact positif sur l’agriculture durable, la bioéconomie, l’économie bleue (Concept économique basé sur l’utilisation durable des océans, des mers et des ressources marines) et l’émergence de services écosystémiques innovants. Elles produisent de nombreuses données essentielles pour la connaissance et l’éclairage des politiques publiques. Elles sont opérées par des organismes de recherche français comme le CNRS, l’Ifremer, le CEA, l’INRAE, le CNES, le SHOM (Service hydrographique et océanographique de la Marine), Météo-France, l’IRD (Institut de recherche pour le développement), le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et des universités.
La Stratégie nationale des infrastructures de recherche 2021 classe ces infrastructures en deux catégories :
- Les infrastructures logistiques et équipements transversaux, qui sont indispensables pour l’acquisition de données ou la collecte d’échantillons dans des milieux difficiles d’accès, comme les navires avec l’IR FOF (flotte océanographique opérée par IFREMER), les avions et les ballons avec l’IR SAFIRE, les stations polaires avec l’IR CONCORDIA ou les navires foreurs avec l’IR ECORD / IODP.
- Les infrastructures d’observation et d’expérimentation, qui peuvent être présentées selon les quatre grands compartiments du système Terre (atmosphère avec l’IR ICOS-France, océan avec l’IR EURO-ARGO, continent avec l’IR COS-France, Terre solide l’IR RESIF/EPOS), tels qu’adoptés par la feuille de route européenne ESFRI, et sont largement distribuées sur le territoire national et en Europe.
Néanmoins, il existe également d’autres infrastructures de recherche :
- Infrastructures de collections d’échantillons naturels : Les IR RARe et RECOLNAT rassemblent et archivent des échantillons biologiques et naturalistes.
- Infrastructures de modélisation et de prévision : ce sont des outils numériques qui permettent de simuler le climat passé, présent et futur, ainsi que les phénomènes météorologiques, océanographiques ou géophysiques. Le Centre Européen pour les Prévisions Météorologiques à Moyen Terme (CEPMMT), soutenu par 22 pays européens + 12 autres pays, développe des méthodes numériques pour la prévision météorologique et réalise des ré-analyses du climat récent et l’IR CLIMERI-France produit des simulations climatiques de référence et coordonne les modèles de Météo-France et de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL).
- Infrastructures de données : ce sont des infrastructures numériques (e-infrastructures) qui permettent le partage, la gestion, l’analyse et la valorisation des données produites par les autres infrastructures ou par d’autres sources. Deux pôles nationaux, DATA TERRA à Montpellier et le PNDB, rassemblent les données du domaine.
Ces infrastructures jouent un rôle crucial dans la recherche et l’innovation, contribuant à une meilleure compréhension de notre environnement et à la préparation de notre avenir.