La France en tête des investissements publics dans la R&D énergétique : nouvelles technologies et nucléaire en hausse
Le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires révèle dans son rapport annuel, qu’en 2022, les investissements publics français dans la recherche et le développement (R&D) en énergie ont atteint 2 018 millions d’euros, en nette hausse pour la troisième année consécutive. En euros constants, l’augmentation des fonds consacrés est de 41% par rapport à 2019 et de 14% comparativement à 2021.
Cette hausse est principalement portée par celle des moyens alloués aux activités de R&D concernant les nouvelles technologies de l’énergie, qui deviennent le premier pôle d’investissement devant la R&D nucléaire. La France consacre à la R&D publique en énergie la part de PIB la plus élevée parmi les pays du G7.
Les nouvelles technologies de l’énergie en tête des investissements
En 2022, avec 1014 M€, les nouvelles technologies de l’énergie représentent 50% des financements publics de R&D en énergie. Cet investissement augmente de 60 % par rapport à 2021, après une légère baisse entre 2020 et 2021. Les contributions aux projets européens PIIEC (projets importants d’intérêt européen commun, IPCEI en anglais) notamment sur l’hydrogène et les batteries ont fortement contribué à la hausse.
Au sein des nouvelles technologies, les investissements publics dans la R&D sont consacrés à l’hydrogène et aux piles à combustible (43 % du total), à l’efficacité énergétique (25%), aux énergies renouvelables (19%), ainsi qu’à l’électricité et au stockage (9%), et à la capture et stockage du CO2 (4 %).
Le nucléaire : un investissement en hausse par rapport à 2020
Les investissements publics dans la R&D sur l’énergie nucléaire atteignent 824 M€ en 2022. Après une hausse exceptionnelle en 2021 (+25% par rapport à 2020), elles diminuent de 17% en 2022 et retrouvent un niveau proche de celui de 2019 et 2020 (+4% par rapport à 2020). Leur part dans le total du financement public de R&D sur l’énergie diminue néanmoins par rapport à 2020 : elle atteint 41 % en 2022, contre 50% en 2020.
Les énergies fossiles ne concernent plus que 16 M€ (contre 284 M€ en 2022), et la troisième catégorie, la recherche fondamentale en énergie, représente 8% des investissements publics.
La France, leader du G7 en termes d’investissemens publics dans la R&D en énergie
En 2022, les investissements publics dans la R&D en énergie des pays du G7 baissent légèrement (-1,2% sur l’année en euros constants) après plusieurs années de hausse entre 2016 et 2020. Elles représentent 16,8 milliards d’euros (Md€), ce qui équivaut à 0,04 % de leurs PIB cumulés. En termes de part des investissements publics dans la R&D dans le PIB, la France (0,076 %) et le Japon (0,055 %) se placent respectivement en première et deuxième position des pays du G7.
En conclusion, la France a fait de grands pas en matière d’investissement dans la R&D en énergie, en particulier dans les nouvelles technologies de l’énergie. Cela témoigne de l’engagement du pays à soutenir l’innovation dans le domaine de l’énergie et à contribuer à la transition énergétique mondiale. Nous verrons les effets du C3IV sur ces chiffres à compter de 2023.